Lors de son discours prononcé à Troyes le 14 octobre dernier, Jacques Chirac a clairement affirmé qu’il reprenait à son compte les propositions législatives avancées par le député UMP de Seine-et-Marne Yves Jégo (qui se trouve être un des relais de choix des réseaux sarkoziens à l’Assemblée nationale…) consistant dans un premier temps à établir un “contrat d’accueil” avec les nouveaux immigrants, “contrat” durant lequel, avant même que leur soit attribuée la nationalité française, ils se verraient rapidement reconnaître le droit de vote aux élections locales.
Chirac, pire que la gauche
Bien sûr, ceci découle d’un penchant naturel pour la gauche et son prétendu “sens de l’histoire”, qui se clôturerait par l’extinction des peuples et des nations. Mais cet engagement pour une disposition que la gauche elle-même n’avait pas osé mettre en œuvre révèle une stratégie bien digne du chiraquisme : se fabriquer sur mesure un électorat capable de le réélire… en 2007 ! En effet, les propos tenus par Charles Pasqua, le dimanche 13 octobre sont fort instructifs. Celui-ci, actuellement affaibli par trois mises en examen, a le premier évoqué une nouvelle candidature de Chirac pour 2007. Il est vrai que ce dernier, faute d’assumer dignement sa fonction à la tête de notre pays, est en campagne perpétuelle, et pense vraisemblablement, déjà, à pallier la défaillance annoncée de Raffarin et son équipe… Dans la foulée, Charles Pasqua s’est prononcé pour l’octroi du droit de vote aux immigrés aux élections locales (alors qu’il s’y était opposé pour les ressortissants de l’Union européenne…), comme il avait défendu, en 1998, la régularisation de tous les clandestins… Chirac se verrait alors réélu en 2007 pour échapper, une fois de plus, à ses turpitudes judiciaires, accueilli, cette fois-ci, place de la République non plus seulement par des dizaines de drapeaux algériens et marocains, mais par des milliers de drapeaux de tous les pays du tiers-monde !…
Forfaiture
Cette véritable forfaiture consiste tout simplement à importer des électeurs, qui viendront plus rapidement qu’on ne le croit se substituer aux suffrages des nationaux. Chirac a si bien commencé, d’ailleurs, sa nouvelle campagne qu’il a décidé de faire de 2003, l’ “Année de l’Algérie” et que, une fois de plus, on va le revoir souvent auprès de son collègue Bouteflika, dernier avatar du système FLN, en très active tournée électorale du côté de Bab-el-Oued … Dans cette gigantesque mystification, il faut bien sûr trouver un ennemi de premier ordre : Jean-Marie Le Pen et le Front National, ses militants et ses électeurs. Et nous en sommes fiers : car il est vrai que nous sommes dorénavant les seuls à nous opposer au Système, de l’extrême-gauche à l’UMP, qui, aujourd’hui, non content d’exclure 6 millions d’électeurs de la représentation nationale, se prépare, dans un ultime réflexe de défense de ses prébendes, à en appeler à l’étranger pour assurer sa survie.
Chirac et les siens auraient-ils à ce point perdu confiance dans le peuple français pour en appeler à une accélération massive de l’immigration et à une telle dilution de l’identité immémoriale de la France ? Cela fait longtemps, pour notre part, que nous n’en doutons plus… Et il faut voir dans l’attitude forcenée des cénacles gouvernementaux et de leurs supplétifs de la gauche politique, médiatique et syndicale, la crainte que rapidement et avec force l’alternative au Système qu’ils constituent s’incarne définitivement dans le Front National. C’est pour nous une lourde responsabilité en même temps qu’une grande espérance.