Les Quinze ont adopté dans l’indifférence générale une directive sur le regroupement familial. Il s’agit pourtant a priori d’une directive historique, puisque la première sur l’immigration légale, en application du traité d’Amsterdam.
Il est vrai que ce texte n’impose rien à personne, ses dispositions étant assorties d’une longue suite de dérogations correspondant aux diverses législations nationales.
Bref, il a fallu plus de trois ans de discussions pour aboutir à une directive qui ne sert à rien.
C’est une illustration de plus du caractère utopique de la construction européenne supranationale, et une confirmation que seuls les Etats peuvent décider souverainement de leur politique en matière d’immigration.
De même, les divergences sur l’affaire irakienne, qui perdurent en violation du traité de Maastricht, confirment que la politique étrangère ne peut être que du domaine des Etats souverains.