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Une et souveraine

A la fin des années 80, à Sciences-po, un professeur de “marketing politique” nommé Jean-Pierre Raffarin dirigeait un séminaire intitulé “Communication des régions d’Europe”, dans laquelle, en tant que camelot de la pensée supranationale chère à ses modèles Monnet et Giscard d’Estaing, il voyait l’horizon indépassable de notre avenir politique… Moyen également d’en finir avec la France, la vraie, celle d’en-bas, dont le peuple est généralement plus patriote que ne le sont les élites sociales.

À la fois député européen et président de région, Raffarin, à la recherche d’une pensée politique poursuit depuis, avec l’aval de Chirac et de l’UMP, le même objectif : le démantèlement continu de la souveraineté nationale, par l’intégration européenne et le démembrement territorial. La réforme constitutionnelle du 17 février dernier, en pleine crise irakienne, est pratiquement passée inaperçue. Chirac avait trahi, une fois de plus, l’engagement de la soumettre directement aux électeurs par la voie du référendum. Pourtant, à y regarder de bien près, l’évolution voulue actuellement par le gouvernement a déjà des conséquences nocives sur la sécurité et la prospérité des Français. La Corse – décrite sans rire par Raffarin comme “avant-gardiste de sa politique”…- subit déjà les affres d’une décentralisation à outrance, qui a mis au pouvoir une classe politico-mafieuse qui, flanquée des terroristes “nationalistes”, fait aujourd’hui la pluie et le beau temps sur l’île…

La France souveraine

Depuis les funestes Traités de Maastricht et d’Amsterdam, en attendant la Constitution européenne qui viendra faire tomber les derniers pans de notre souveraineté, les Français ne sont même plus libres de choisir qui peut ou ne peut pas rentrer chez eux. Au lieu de faire semblant de courir après les camps de “Roms” devant les caméras, ou d’offrir la vie de château aux jeunes “délinquants multirécidivistes”, M. Sarkozy serait bien inspiré de rétablir tout simplement les visas d’entrée et de contrôler les frontières. Mais, pour cela, il faudrait, une fois de plus, que la France reprenne l’ensemble des droits régaliens qu’elle a consentis à abandonner.
La logique régionaliste et la logique fédéraliste, qui vont de pair, répondent en fait à un objectif d’un tout autre ordre : en en finissant avec la souveraineté et l’unité du peuple, on en finit tout simplement avec le politique, et les individus ne sont alors plus nationaux, citoyens, mais consommateurs, clients (au sens politique) et, finalement, au plan électoral, abstentionnistes. Ainsi en est-il aujourd’hui de la société américaine, à qui des dirigeants dénués de tout scrupule peuvent faire croire que l’Irak, appauvrie et affamée, constitue une menace immédiate pour leur sécurité.
La souveraineté n’est rien d’autre que la liberté des peuples soucieux d’assurer leur survie, sécurité, leur prospérité.
La France unie
Aujourd’hui, c’est cette perte continue de souveraineté, ce “détricotage” d’un peuple dont l’unité s’était construite en quinze siècles, qui permet aux mondialistes de prendre le relais, avec, au premier rang d’entre-eux, les immigrationnistes inconditionnels, dont Chirac est la figure de proue. Car il est bien certain qu’une “France raffarinée”, repeinte aux couleurs de la différence ne fait que légitimer un peu plus l’évolution multi-communautaire de notre société. Comme l’a souligné le géographe (classé à gauche) Yves Lacoste, pourquoi, dès lors que l’on autorise les Corses à déroger à la loi nationale, refuser, d’ici quelque temps, l’application de la charia islamique dans un département comme la Seine-Saint-Denis ?
A notre Congrès de Nice, nous réaffirmerons plus que jamais que le Front national, face aux périls du mondialisme, du fédéralisme européen, du démembrement territorial, de l’immigration et du communautarisme – maux en fait qui ne font qu’un -, protège la petite flamme de la nation française une et souveraine.

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