Nous sommes sans doutes les seuls ici auxquels les conclusions du sommet de Bruxelles ne conviennent pas.
Nous ne pouvons pas cautionner entièrement la stratégie de Lisbonne. Derrière les buts louables affichés – comme l’emploi, la formation, la croissance économique -, et les moyens prétendument employés – la coordination -, cette stratégie est un véritable instrument d’harmonisation plus poussée des politiques économiques et sociales nationales. Elle va dans le sens du démantèlement des services publics et de la régression de nos systèmes de protection sociale.
Nous refusons absolument la communautarisation accélérée des politiques d’immigration, qui n’ont pour but que l’organisation des flux migratoires, pour remplacer des populations européennes vieillissantes. Elle prévoit encore moins de contrôles intérieurs sans garantir un renforcement des frontières extérieures de l’Europe. Donner en ces matières un droit d’initiative à la Commission et de codécision au Parlement européen, en dépouillant les parlements nationaux de tout pouvoir, ne serait-ce que de contrôle, et aux Etats leur droit de veto, c’est garantir que des propositions laxistes seront rendues encore plus laxistes par cette assemblée.
C’est pourquoi nous voterons contre la totalité des résolutions qui nous sont présentées aujourd’hui.