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Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques

Monsieur le Président, mes chers collègues, s’agissant du réchauffement climatique, sujet sur lequel l’ignorance va de pair avec des jugements très tranchés, je me bornerai à quelques questions.

Première question: y a­t­il vraiment réchauffement important et durable? Cela semble maintenant solidement établi, notamment grâce aux mesures effectuées sur les masses océaniques ou sur les grands glaciers.

Deuxième question: ce réchauffement n’a­t­il que des effets négatifs? Ce n’est pas nécessairement le cas, en Sibérie, par exemple, où la taïga et la toundra pourraient laisser place à d’autres paysages, mais il en va différemment, certes, des progrès terribles de la désertification en Afrique ou des catastrophes météorologiques du type El Niño.

Troisième question: si l’on décide de lutter contre ce phénomène, est­il certain qu’il soit dû essentiellement à l’activité humaine? Il y a eu des réchauffements et des glaciations quatre fois au moins au cours du quaternaire, qui ne pouvaient être imputés à l’homme.

Quatrième question: si le réchauffement est bien dû aux rejets dans l’atmosphère de gaz à effet de serre tels que le gaz carbonique, issus de la combustion par l’homme des sources d’énergie organiques fossiles, des mesures s’imposent assurément, mais est­il utile que l’Europe occidentale fasse un effort au prix de sa propre compétitivité, alors que d’autres puissances, comme les États­Unis et la Chine, respectivement premier et deuxième pollueurs mondiaux, s’en lavent les mains, compromettant à coup sûr le succès de l’opération, ceci malgré les informations encourageantes venant de certains États américains que vient de nous donner l’orateur précédent?

Enfin, cinquième et dernière question: la reforestation systématique, l’utilisation d’énergies renouvelables ou nouvelles doivent sans aucun doute être encouragées. Mais il faut être réaliste, il faudra beaucoup de temps avant qu’elles suffisent aux besoins. En attendant, ne devrait­on donc pas, même d’un point de vue écologique, s’interroger sur la diversification des sources d’énergie et notamment le recours au nucléaire? Le Front national français, il y a vingt­cinq ans, a été la première force politique à attirer légitimement l’attention sur les risques de l’énergie nucléaire, prédiction hélas vérifiée par la catastrophe de Tchernobyl. Mais la science progresse et la technologie peut évoluer: la fusion utiliserait la matière sans laisser les déchets, durablement dangereux, des procédés actuels. Et en attendant que l’on progresse dans cette voie, même dans le procédé de fission, il peut exister des éléments, comme le thorium, qui présentent moins de risques que ceux que l’on connaît aujourd’hui. C’est sans aucun doute dans cette voie que la science peut s’engager: il y faut un effort considérable et il faut qu’il soit libre de tout dogmatisme.

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