Monsieur le Président, mes chers collègues,
Chômage de masse, atonie de la croissance, déficits budgétaires récurrents, explosion des dettes publiques, fiscalisme étouffant, délocalisations… tout le monde connaît hélas la triste situation économique. Contre ces maux, vos recettes sont toujours les mêmes.
A vous entendre, si tout va mal, c’est qu’il n’y a pas assez d’uniformisation européenne. Pas assez de concurrence entre les économies européennes, pas assez de concurrence dans les services, pas assez d’ouverture à la concurrence mondiale, dont vous vous moquez bien de savoir si elle est loyale ou pas, pas assez d’immigration de travailleurs qualifiés, trop de protection sociale. Les charges bureaucratiques ? Elles ne sont que nationales. Vos règlementations, pas consolidées, touffues, parfois incohérentes voire aberrantes, ne sont pas en cause ! La politique monétaire, qui conduit à la surévaluation de l’euro et plombe nos économies ? Elle est parfaite. Ni Bruxelles ni Francfort ne sauraient se tromper.
Mais nous, nous pensons que l’Europe de Bruxelles se trompe. Malgré 20 ans d’uniformisation, et d’insertion de l’Europe dans le libre-échangisme mondial nos problèmes ne font que s’aggraver. Et s’ils ne font que s’aggraver, c’est que c’est justement cette politique, votre politique, qui en est la cause.