La stratégie de Lisbonne avait pour objectif affiché de faire de l’Europe l' »économie de la connaissance la plus compétitive du monde » d’ici 2010. Echec total. En revanche, l’Europe de Bruxelles a réussi à faire de l’Union européenne l’économie la moins dynamique du monde, avec une mention spéciale pour la zone euro, encore moins performante.
Bien sûr, ce n’est pas la faute de Bruxelles. Cette Europe-là ne se remet jamais en cause. Alors que faire pour s’en sortir ? Encore plus d’Europe bien sûr. Plus de libéralisation des marchés, plus de contraintes normatives sur les entreprises, moins de services publics, plus de concurrence européenne et mondiale, moins de financements publics, moins de protection sociale… Finis les objectifs sociaux et environnementaux de Lisbonne première version : place au « tout concurrence », au « tout productivité ». L’homme est une marchandise. Le marché le réallouera et se chargera du chômage !
Ce que propose la Commission Barroso est un cauchemar. Oh bien sûr, le texte en est très « soft ». Il ne s’agit que d’un programme et d’objectifs, parfois de bon sens. Mais nous avons l’habitude de voir, dans cette enceinte, le texte réel des directives qui mettent en oeuvre ces programmes et tentent de réaliser ces objectifs. La directive Bolkestein en est un exemple emblématique !