Monsieur le Président, mes chers collègues,
Le Sommet Mondial de 2005 qui vient de se terminer, a été un échec, même si beaucoup d’entre nous préfèrent se concentrer sur les maigres avancées, quitte à en exagérer la portée et l’importance. Le document final adopté, fruit d’un laborieux compromis, ressemble plus à un catalogue de bonnes intentions et de voeux pieux qu’à un programme d’action.
Mais il faut dire que l’ONU est une vieille dame de 60 ans, dont l’organisation et le mode de fonctionnement semblent être figés depuis la naissance. Il serait temps en effet que l’on tienne compte des évolutions du monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale. En acceptant, par exemple, l’élargissement des membres permanents du Conseil de Sécurité à l’Allemagne, au Japon, à l’Inde et au Brésil, sans droit de veto toutefois, afin de ne pas paralyser l’institution.
Enfin, je tiens à réaffirmer que l’ONU est une organisation d’Etats indépendants et qu’il est absolument inacceptable que la Commission puisse prétendre y représenter seule les Etats membres de l’Union européenne. Et cela, que ce soit à l’Assemblée Générale ou au Conseil de Sécurité.