Monsieur le Président, mes chers collègues,
On ne peut que souscrire à l’objectif de réduire le nombre des victimes de la route, dont le chiffre (43.000 morts par an dans l’Union européenne) est considérable.
Mais je crains que pour y parvenir on ne privilégie, une fois de plus, la répression mal ciblée, plutôt que la formation et l’information. Je crains que l’on ne prenne pas suffisamment en compte non plus les spécificités de certains pays à qui leur qualité de destination privilégiée, touristique ou autre, ou de pays de transit, impose de gérer des flux de circulation considérables qui augmentent, par définition les risques d’accidents, mais où les plus sanctionnés sont les nationaux.
Je crains, en définitive, que l’on ne répète les erreurs commises dans mon pays où les automobilistes ont souvent l’impression d’être persécutés pour des peccadilles tandis que les criminels prospèrent, que les mesures gouvernementales sont moins destinées à assurer leur sécurité qu’à leur faire payer des amendes systématiques tandis que la seule alternative qu’on propose à la liberté qu’offre la voiture est de prendre des transports en commun peu pratiques, trop chers, et où règne souvent l’insécurité.