Monsieur le Président, mes chers collègues,
Les chefs d’Etat et de gouvernement parleront demain à Hampton Court des défis que pose la mondialisation à nos modèles économiques et sociaux.
Le simple fait que cette réunion, malgré ses conséquences politiques et budgtaires, ait été écourtée à un seul jour est déjà inquiétant en soi.
Pire : la solution est déjà trouvée si l’on en croit M. Gordon Brown, ministre britannique des Finances. Il faut en finir avec « l’impasse du protectionnisme ». Mais où donc M. Brown a-t-il vu du protectionnisme en Europe ? C’est le marché le plus ouvert et le plus respectueux des règles de l’OMC au monde. Nos concurrents manient, eux, sans vergogne, le dumping, les barrières aux échanges, les subventions déguisées…
La Commission, quant à elle, propose royalement un fonds d’adaptation à la mondialisation de… 500 millions d’euros – 1 € par habitant ! -, pour aider dans leur recherche d’emploi ceux que ses politiques auront mis au chômage. Quel cynisme!
Tant que vous persisterez à vouloir adapter nos modèles sociaux à la mondialisation, il y aura toujours plus de chômeurs, de pauvreté et de précarité. Il faut faire exactement le contraire : n’adopter de la mondialisation que ce qui ne va pas à l’encontre des objectifs politiques de prospérité et de plein emploi.