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Tchernobyl : mensonge d’état

Communiqué de presse de Bruno Gollnisch

Il y a exactement 20 ans, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait, contaminant une large zone périphérique, mettant en danger pour des décennies la santé et la vie de centaines de milliers d’Ukrainiens et de Biélorusses, et libérant un nuage radioactif qui traversait l’ensemble du continent européen d’Est en Ouest. Les pays survolés par le funeste nuage mirent en place un minimum d’information du public, des études de contamination, des interdictions de consommer certains produits alimentaires. Tous, sauf la France.

Interrogé à l’époque par les députés du Front National, seuls à se préoccuper du sujet, lors d’une séance de questions au gouvernement, un Ministre avait affirmé qu’il ne se passait rien et donc qu’il n’y avait rien à faire. Comme si les nuages radioactifs respectaient les frontières. A nos questions, le même discours mensonger et même criminel a été tenu dans les assemblées régionales, notamment en Rhône-Alpes. Les preuves sont là. Vingt ans après, la négation est toujours de mise et aucune leçon n’a été tirée de la catastrophe de Tchernobyl.

Onze réacteurs de type Tchernobyl fonctionnent encore dans l’ex-URSS, et tous les experts reconnaissent qu’ils ne sont pas aux normes de sécurité européennes, déjà insuffisantes face aux impératifs humains et sanitaires. En France, c’est encore pire : alors que la catastrophe a prouvé que la zone immédiatement à risque, en cas d’accident grave, se situait dans un rayon de 200 km autour d’une centrale, seule la zone des 30 km est prise en compte. Rien n’a été entrepris en termes de sécurité civile, malgré le nombre important d’incidents prétendus « mineurs » détaillés chaque année dans les rapports parlementaires. On refuse d’entreprendre des études sur les éventuels liens entre l’apparition, l’explosion ou la concentration de certains cancers (thyroïdes) et Tchernobyl.

Nier évite de payer, à tous les sens du terme, les erreurs et la lâcheté coupable du pouvoir face au lobby nucléaire.

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