Monsieur le Président, récemment, notre Parlement a voté des résolutions tendant à condamner, par exemple, la façon dont s’étaient déroulées les élections dans certains pays, dont la Biélorussie où, semble-t-il, le candidat sortant a disposé de beaucoup plus de facilités que le candidat de l’opposition. Mais ne devrions-nous pas d’abord balayer devant notre porte?
Je viens d’apprendre, par exemple, qu’en Belgique, le leader du front national, Daniel Féret, a été déclaré inéligible pour dix ans. C’est évidemment une façon originale pour les partis du système, appuyés par une magistrature aux ordres, d’éliminer purement et simplement un adversaire de la compétition.
(S’adressant à un député qui l’interpelle):
Je ne crois pas du tout, Monsieur, à l’indépendance de la magistrature belge. Je crois qu’il y a un certain nombre de canailles dans la magistrature belge qui violent, de façon cynique et scandaleuse, les droits de l’homme et, en particulier, le droit de l’opposition de se présenter aux élections. Ceci se passe dans un pays qui est corrompu, qui ne respecte pas les droits de l’homme et qui devrait être mis au ban de l’Europe!
Balayons plutôt devant notre porte.