Le positionnement de Philippe de Villiers sur les thèmes défendus par la droite nationale n’a pas entraîné « d’hémorragie de cadres du FN vers le MPF », a précisé Olivier Martinelli aux journalistes qui l’interrogeaient sur ce sujet, hormis M. Bompard et Mme Bignon. Au contraire, les fédérations corses du MPF ont rejoint le FN ainsi que des cadres villiéristes du sud-ouest, a-t-il ajouté. Et ce, au moment où « tout le monde commence à comprendre que Jean-Marie Le Pen avait raison, qu’il a été le premier à tirer la sonnette d’alarme sur les dangers de l’immigration chaotique ». Questionné sur la progression électorale du FN, il a noté qu’ « il est déjà remarquable qu’une formation politique qui ne dispose pas d’un réseau de notables élus, qui n’a pas toujours les mêmes droits d’accès aux médias, fasse 16 à 17% des suffrages ». Et, « en raison de l’accélération d’un certain nombre de phénomènes depuis six mois », nous allons assister à une progression notable du FN l’année prochaine » a-t-il prédit. Interrogé sur l’appel à une coalition patriotique lancé par Jean-Marie Le Pen à l’adresse notamment du président du MPF, Olivier Martinelli a noté que M. de Villiers « ne peut pas faire tout et son contraire ». « S’il veut être un des repreneurs des idées de Jean-Marie Le Pen et du FN cela lui est possible, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Mais s’il veut combattre le FN, il lui sera difficile d’être crédible sur le terrain de la reprise des idées de Jean-Marie Le Pen. Au FN nous partons du constat suivant : Philippe de Villiers a été secrétaire d’Etat de Chirac en 1986, il a participé encore en 2004 an congrès d’intronisation de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP ». Aussi, « nous lui disons une chose très simple : Philippe, nous avons besoin d’une preuve, d’une seule : l’unité de candidatures aux élections présidentielle et législatives de 2007. Elle peut nous permettre de former un gouvernement de salut public », « de gouverner demain », au travers d’une union patriotique, d’un rassemblement national. Donnez aux électeurs une preuve de votre sincérité et acceptez cette unité de candidatures. C’est une proposition sincère sur laquelle nous allons le juger, sur laquelle l’ensemble des électeurs vont le juger » a-t-il conclu.