La priorité est de « supprimer le droit du sol », de « réformer le droit de la nationalité », d’inverser les flux migratoires, tant il est vrai que « l’échec de l’intégration c’est l’échec de l’immigration massive » a noté Marine Le Pen. Immigrés qui, et cela est évidemment compréhensible, quittent les pays pauvres, africains notamment, pour les nations (encore) riches. A cette occasion, la vice-présidente du FN a donc plaidé pour « une grande politique de co-développement avec l’Afrique », pour fixer les populations dans leur pays, projet déjà décliné par le candidat Le Pen en 2002. Grand moment de l’émission, la question d’un referendum sur l’immigration a été abordée. Et on a vu, à cette occasion, François Bayrou et les autres représentants des partis immigrationnistes refuser avec horreur cette éventualité. Au motif que le résultat de celui-ci pourrait être « trop dangereux » en ce qu’il remuerait inéluctablement « les bas instincts » de ces salauds de franchouillards, forcément d’ignobles racistes, qui entendent garder la maîtrise de leur destin et préserver leur identité et leur prospérité. « Vous méprisez à ce point les Français que vous ne voulez pas leur demander leur avis sur l’immigration ! » s’est indignée la vice-présidente du FN.