Marine Le Pen était présente le 4 mai sur le plateau de la « Matinale » de Canal plus. Interrogée de nouveau sur l’affaire Clearstream, elle a logiquement jugé « très grave » « l’utilisation des moyens de l’Etat pour des intérêts personnels ». Renvoyant dans leur but les hiérarques socialistes qui, feignant d’oublier leurs propres turpitudes affairistes, réclament la démission de Dominique de Villepin, la vice-présidente du FN a affirmé ne pas souhaiter d’élections anticipées, « voulues » en fait par Nicolas Sarkozy. Car si à l’évidence il serait « beaucoup plus difficile (au candidat national) d’obtenir les 500 parrainages nécessaires en quinze jours » qu’en douze mois, le FN souhaite surtout un « choix lucide des Français », qu’ils aient « le temps d’étudier » les propositions formulées. Bref, « une vraie campagne présidentielle sur un an », qui leur offrira une « possibilité de changement en 2007 », « une chance à saisir ». Marine Le Pen n’a pas manqué non plus de dissiper les rumeurs et autres fantasmes sur l’état de santé du Président du FN complaisamment véhiculés par certains journalistes. Le défilé du premier mai n’a pas été raccourci pour Jean-Marie Le Pen comme on a pu le lire parfois, celui-ci ayant au contraire effectué le trajet à pieds dans sa totalité, alors qu’il le faisait en voiture les années précédentes. Pareillement, la « mystérieuse » canule aperçue par un de ses interlocuteurs sur un plateau de télévision correspond tout simplement à « l’appareil de cicatrisation » qu’il doit utiliser quelque temps après s’être fait « enlever un kyste au dos ». « Jean-Marie Le Pen n’a aucun problème de santé, il est en pleine forme ». « Il peut incarner le renouveau », « ses idées sont jeunes et au centre des thématiques politiques ». « Les Français disent que Jean-Marie Le Pen est le meilleur candidat du FN, que demande le peuple ? ».