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Contre le prêt-à-penser

Au cours de cette émission, Marine Le Pen a rappelé un certain nombre de vérités que le public de Thierry Ardisson a assez peu l’occasion d’entendre. De la bombe qui a dévasté l’immeuble où logeait la famille Le Pen en 1976 au coup monté de Carpentras, la dirigeante frontiste a souligné l’incroyable haine dont le leader de la droite nationale et ses proches ont été l’objet. Une haine qui s’est manifestée dés l’école à son encontre au simple motif qu’elle était la fille du président du FN. Une inimitié violente vis-à-vis de Jean-Marie Le Pen qui s’explique très largement par le fait que celui-ci représente « un danger » pour les politiciens en place. Ce qui explique au passage « le traitement particulier » qu’a subi le porte-parole de la droite nationale dans l’affaire dite du « détail », l’extraordinaire torrent de boue et de brutalité qui s’est abattu sur l’ensemble des militants du FN, « au nom de considérations bassement politiciennes », lors de la manipulation de Carpentras. Questionnée sur la reprise de la formule frontiste « la France aimez-la ou quittez-la » par Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen a estimé que celui-ci avait une bien piètre opinion des Français s’il pensait qu’un simple slogan suffirait à lui assurer les suffrages des électeurs frontistes. Elle a à cette occasion réitéré les différences inconciliables entre le programme politique du président de l’UMP et celui du FN. Elle a pareillement pointé « l’ambiguïté » du petit américain Sarkozy, qui s’en va répétant partout que le FN « c’est affreux », tout en reprenant dans le même temps ses formules. Ce qui renforce la crédibilité du Front National, puisque celui-ci a porté bien avant tout le monde « au centre du débat politique la question de l’immigration », un courage « que nous avons payé assez cher », a-t-elle souligné. Interrogée sur l’islam, Marine Le Pen a redit qu’elle prônait l’assimilation des musulmans, et non la simple intégration qui a été un échec. Assimilation qui est une « violence » pour celui qui entreprend cette démarche, puisqu’elle consiste à « abandonner une partie de soi, ». Ce qui est difficile, mais cette difficulté démontre en elle même « une volonté d’intégrer une communauté de destin ». Rappelant que Jean-Marie Le Pen est pour elle comme pour les adhérents et les électeurs du FN le meilleur candidat à la présidentielle de 2007, Marine Le Pen, au détour d’une question sur la rappeuse Diam’s qui lui a consacré une chanson, a invité les jeunes à « abandonner le prêt-à-penser » et à se faire une opinion par eux-mêmes sur les idées défendues par les nationaux. Un message déjà largement reçu par la jeunesse si l’on se fie aux récentes enquêtes d’opinion.

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