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Une réalité complexe

Membre de la « Commission culture » au Conseil régional d’Ile de France, le Conseiller régional FN Jean-François Jalkh s’est rendu au festival de Cannes pendant trois jours. A ce titre il n’a pas manqué de réagir au prix d’interprétation masculine collectif –une première- , décerné aux acteurs du film de Rachid Bouchareb, « Indigènes », largement financé par l’exécutif francilien, retraçant la geste des maghrébins qui ont combattu sous l’uniforme français contre l’Allemagne nazie. « Distinguer les acteurs de ce film, pour honorer les soldats maghrébins et africains qui se sont battus sous l’uniforme tricolore, afin de nous laisser croire que les Français, parait-il inaptes à construire des logements et des autoroutes, n’auraient pas été plus capables de libérer leur territoire sans la contribution militaire décisive de grand papa Debouzze a quelque chose d’hilarant » note l’élu frontiste. « Loin de nous l’idée de méconnaître les sacrifices parfois immenses faits par les troupes coloniales pour permettre à notre pays de retrouver son indépendance et sa liberté », précise Jean-François Jalkh. Mais si le film de M. Bouchareb « se fixe comme objectif d’entretenir l’indispensable devoir de mémoire », « devait-il à ce point nous donner une vision manichéenne, presque enfantine, d’une réalité autrement plus complexe ? ». Et l’élu FN de suggérer à ce cinéaste, « le jour où il n’aura plus la mémoire sélective », de réaliser un film « sur ces nombreux maghrébins qui ont combattu aux côtés des nazis sous l’uniforme de la milice, voire de la Wermacht ». Car outre la division SS bosniaque « Hanschär », Jean-François Jalkh rappelle l’engagement de l’algérien Mohamed Al Maadi au sein de la sinistre gestapo française, l’existence de « la Brigade nord africaine, portant l’uniforme de la Milice », qui sévit en Dordogne « pour casser du résistant communiste », et qui s’est « distinguée » par de « nombreux viols, assassinats et pillages » aux côtés de la division SS Das Reich. Il évoque encore l’itinéraire de la « Phalange africaine », liée à la LVF, qui sera intégrée à la Wermacht pour combattre les troupes britanniques de Montgomery ou encore l’existence des trois bataillons de la « Légion arabe libre », composée de « musulmans recrutés en France » et qui combattit avec les Allemands en Tunisie, dans le Caucase et dans les Balkans. « De biens intéressants sujets de scenarii pour compléter l’œuvre de M. Bouchareb » conclut Jean-François Jalkh.

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