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Toujours plus haut

Si, pour la seconde fois en cinq ans, Le Pen se qualifiait (…), ce serait plus grave encore qu’en 2002, s’inquiète Le Nouvel Obs, car en 2007 « il ne s’agirait plus d’une mauvaise surprise, mais d’un choix délibéré ». « Et le potentiel électoral de Le Pen reste inquiétant (…), on peut l’estimer entre 15 et 20%. En effet, 8% des personnes interrogées se disent sûres de voter en sa faveur, 9% affirment qu’elles voteront sans doute pour lui, et 10% n’excluent pas de le faire. Le Pen réalise ses meilleurs scores chez les commerçants, les artisans et les chefs d’entreprise ainsi que chez les ouvriers, ses plus faibles chez les cadres, les retraités et les titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur ».
« L’étude de la Sofres confirme donc les sondages », « à un an de la présidentielle, Le Pen est plus haut qu’il ne l’était en 2001. A l’époque, il était crédité de 6% des suffrages par Ipsos, de 8% par CSA, de 8,5% par la Sofres. Aujourd’hui, il est déjà à 10% selon la Sofres, entre 11 et 14% selon Ifop. Sa popularité dans le baromètre Sofres-Figaro Magazine était de 8% en 2001, elle est de 18% début mai. Faut-il rappeler qu’il a toujours été sous-estimé dans les sondages et qu’il a obtenu 16,9% le 21 avril 2002 ! On peut donc craindre que Le Pen réalise un score encore supérieur dans un an. Sera-t-il suffisant pour lui faire atteindre le second tour ? C’est une autre histoire ». Et Le Nouvel Obs tente de rassurer sa clientèle en affirmant que « l’adhésion aux idées de Le Pen » (23% des Français) « ne progresse plus » (sic), ce qui s’expliquerait par le fait « que les partis républicains ont beaucoup évolué (sur les questions de l’immigration et de l’insécurité) et qu’ils ont fait en partie leurs certaines des idées de Le Pen qu’ils jugeaient sévèrement il y a vingt ans ». Si l’on suit ce raisonnement, la lepénisation des esprits serait donc un frein au vote Le Pen. Ce qui reste à vérifier dans un an dans l’isoloir, l’axiome lepéniste selon lequel l’électeur finit toujours par « préférer l’original à la (pâle ou mauvaise) copie » aura le temps d’être démontré tout au long des grands débats qui jalonneront, dès l’automne, la campagne présidentielle…

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