Jean-Marie Le Pen a encore noté qu’à l’évidence, Ségolène Royal s’est « banalement » inspirée des émissions de télévision consacrées au camp de redressement militaire pour délinquants existant aux Etats-Unis, pays qui contrairement au nôtre possède de forts effectifs militaires. Le porte-parole de la droite nationale a d’ailleurs invité implicitement l’égérie socialiste à méditer sur un autre aspect de ce problème ; en l’occurrence le fait que « les amis de Mme Royal », « très nombreux dans le corps enseignant, ne réussissent pas à remplir leur mission de formation civique des citoyens ». « Nous sommes devant une impasse sur fond d’échec des formules traditionnelles ». Echec qui est aussi celui de l’intégration des immigrés, ajouterons nous, comme l’a illustré encore vendredi l’embuscade tendue par les « jeunes » de Grigny (Essonne) aux forces de l’ordre, accueillies dans le quartier de la Grande Borne à coups de cocktails Molotov et de parpaings. Ou la condamnation vendredi à quinze mois de prison par le tribunal correctionnel de Bobigny du jeune Amadou Ba qui a tenté d’écraser lundi dernier un policier à Montfermeil (Seine-Saint-Denis). « Pour que la prison remplisse son rôle, pour que l’édifice pénal soit cohérent, il faudrait qu’il y ait non pas 50 000 places de prisons, mais en construire 100 000 comme je l’ai déjà demandé en 2002 lors de ma campagne », a encore relevé le candidat national. Lequel a invité les électeurs à se souvenir de ce que proposaient Mme Royal et M. Sarkozy il y a quelques années, et de comparer avec son propre constat ferme et lucide des problèmes qui se posent à la France auxquels il a réfléchi longuement et aux solutions qu’il défend.