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Un grand national s’est éteint

Nous l’évoquions brièvement dans notre précédente édition, la famille nationale a été endeuillée cette fin de semaine par la mort du grand avocat Georges-Paul Wagner. En présence de Jean-Marie Le Pen, et de nombreux dirigeants frontistes, les obsèques de cet ex membre du Bureau politique du FN se dérouleront vendredi à 10h30 en l’église de Saint-Nicolas du Chardonnet. Né le 26 février 1921 à Paris, inscrit au Barreau de la capitale en 1946, cet avocat de sensibilité monarchiste, catholique de tradition, fut un brillant défenseur, dans la droite ligne d’un Tixier-Vignancour, de nombreux militants de l’Algérie Française. Emmanuel Ratier rapporte d’ailleurs dans la note biographique qu’il lui a consacrée dans le premier tome de son Encyclopédie politique qu’il sauva la tête du légionnaire Buisine, un des participants de l’attentat du Petit-Clamart. Editorialiste du quotidien Présent depuis 1982, membre fondateur de l’Agrif, Me Wagner adhéra au FN en 1986, l’année où il fit son entrée à l’Assemblée dans le cadre du Rassemblement national. Le président du FN lui rendra hommage dans le numéro à paraître de National Hebdo et a d’ores et déjà salué, dans un communiqué, « l’infatigable défenseur des patriotes français et particulièrement du Président du Front National ». « Un Homme de grande culture et de grand talent, » dont le « courage » et le « dévouement sans limite faisaient une personnalité respectée de tous, y compris de ses adversaires ». « En mon nom personnel et en celui de ma famille, celui des dirigeants et adhérents du Front National, je présente à son épouse Monique et son fils François, tous deux avocats au Barreau de Paris, à sa famille et ses amis, mes affectueuses condoléances ». Bruno Gollnisch nous par ailleurs confié que Me Wagner était « un homme merveilleux sur les plan humain, moral et intellectuel, qualités qui sont rarement réunies chez la même personne ». « J’avais fait sa connaissance en 1986 à l’Assemblée nationale et nous avions immédiatement sympathisé du fait de notre intérêt commun pour le droit, pour l’histoire, mais aussi pour notre sens critique à l’égard des modes intellectuelles qui se succèdent en France depuis deux siècles. C’était un réactionnaire », dans le sens laudatif que je puis donner à ce terme, un homme qui réagit, qui ne se laisse pas impressionner, qui démonte avec méthode, avec rigueur, avec humour les sophismes intellectuels et les perversions morales de l’adversaire. Sa supériorité intellectuelle et sa brillante expérience d’avocat lui donnaient une espèce de distanciation qui prévenait chez lui non seulement tout esprit de haine à l’égard de l’adversaire, mais même tout sentiment d’animosité. Il fut aussi le très brillant défenseur de Jean-Marie Le Pen et de bien d’autres dans les incroyables persécutions dont nous devrons un jour demander compte à leurs auteurs, non par esprit de vengeance mais par esprit de justice ». « Fidèle à ses convictions maurrassiennes il n’en était pas moins acquis au nécessaire compromis national pour le service d’une patrie qu’il a défendue par la parole et aussi par sa plume, brillante, concise, jusqu’à son dernier souffle. Je perds, nous perdons en lui à la fois un ami, un défenseur et un maître ».

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