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La croix et la bannière

Reste que dans ce contexte, une partie de la hiérarchie catholique semble plus pressée de s’engager en faveur de la poursuite de l’immigration que préoccupée par la défense de l’identité helléno-chrétienne de notre civilisation française et européenne. En témoigne l’appel lancé le 20 avril par l’Eglise catholique, aux côtés de dignitaires protestants et orthodoxes, contre le projet de loi de Nicolas Sarkozy sur l’immigration adopté le 17 mai. Un texte pourtant particulièrement faiblard dont les mesures les plus « répressives » consistent uniquement à n’attribuer la carte de résident de dix ans à un conjoint d’un(e) époux(se) de nationalité française qu’après trois ans de mariage au lieu de deux, ou encore à régulariser les clandestins au bout de dix ans, non plus de façon automatique, mais au cas par cas, et qui ne remet surtout aucunement en cause le principe de la poursuite de l’immigration et du regroupement familial. Le quotidien La Croix (édition du 6 juin), rapportait ainsi que « des représentants franciliens des trois confessions évoquées plus haut « ont entrepris d’accueillir (…) des collectifs de sans-papiers dans leurs lieux de culte » pour leur manifester leur soutien. Or, si beaucoup d’évêques français -pas tous- se prononcent en faveur de l’immigration, ceux-ci sont très discrets quand il s’agit d’évoquer le sort des catholiques dans les pays mahométans. Pour ne rien dire de celui de beaucoup d’entre eux en France même où le nombre de chrétiens pratiquants a diminué des trois quarts depuis la fin des années soixante, l’Eglise catholique comptant désormais moins de fidèles que l’islam.

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