L’ex-vendeur de « L’Huma » Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin ou encore Renaud Donnedieu de Vabres s’étaient tous fendus d’un message chaleureux de soutien à L’Humanité, à l’occasion de son centième anniversaire. M. Raffarin avait généreusement accordé avec l’argent des Français 2,2 millions d’euros au quotidien marxiste en 2003 au titre de « l’aide aux journaux d’opinion à faibles ressources publicitaires ». Un beau cadeau que la presse patriotique n’est pas près de recevoir. Ce qui n’empêche pas les comptes de la feuille de choux communiste, soutenue par le groupe du supercapitaliste Arnaud Lagardère, par TF1 et la Caisse d’épargne, lesquels sont entrés dans le capital du journal, d’être toujours dans le rouge, comme l’avait avoué son directeur, Patrick Le Hyraric (FDA Quotidien du 21/04/2004). Le déficit cumulé de ce quotidien atteignait l’année dernière les six millions d’euros selon Le Figaro (FDA Quotidien du 29/06/2005). L’Humanité vient ainsi de lancer ces derniers jours un nouveau cri d’alarme. Malgré les injections massives opérées par ses bailleurs de fonds du « grand capital », le soviet présidant aux destinées de L’Huma avoue un nouveau déficit d’exploitation de 3 millions d’euros. Les «amis» du journal ont déjà apporté 1,5 million d’euros depuis janvier…Même situation chaotique pour le quotidien anarcho-bancaire Libération, dont le principal actionnaire Edouard de Rothschild – 38% des parts – est entré dans le capital du journal en janvier 2005 lors de la dernière levée de fonds de 20 millions d’euros. C’est ce dernier, fatigué de financer à fonds perdus le quotidien des bobos, qui a exigé et obtenu le départ de Serge July, sans que cela apparaisse comme une solution miracle pour redresser la situation. En effet, Libération « aurait impérativement besoin, notait Le Nouvel Observateur « d’une nouvelle augmentation de capital estimée entre 10 et 15 millions. En 2005 les pertes se sont élevées à 7 millions d’euros, le plan social a coûté 6 millions d’euros et les frais financiers ont coûté 1 million d’euros. « Depuis des mois », rapporte encore Le Nouvel Obs, « la rumeur parisienne affirme » que Rothschild veut placer Edwy Plenel, l’ancien directeur du Monde, à la tête de Libération ». MM. Rotschild et Plenel démentent.