Se déroulait samedi la « Marche des fiertés lesbiennes, gaies, bi et trans » en présence des socialistes Bertrand Delanoë, Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, François Hollande, des Verts Yves Cochet ou Dominique Voynet, et même d’un char de l‘UMP via son association Gay Lib. Marine Le Pen a été interrogée sur la revendication majeure de ce défilé, à savoir le droit à l’adoption et au mariage pour les gays. Si on donne droit à cette revendication, qu’est-ce qui pourrait interdire par exemple demain « la polygamie ? », a-elle déclaré. « Je suis contre le mariage homosexuel parce que si nous sortons du mariage hétérosexuel, nous pouvons ouvrir la porte à un bouleversement absolu des bases de notre société », a-t-elle déclaré. Ce que notait pareillement le député européen FN Carl Lang le 14 juin, réagissant au Rapport de Fréderika Brepoels sur « la non discrimination et l’égalité des chances pour tous ». En l’occurrence « la volonté de donner dans tous les Etats membres les mêmes droits aux couples homosexuels ». «Cela revient à exiger pour ceux-ci le droit au mariage et à l’adoption », observait-il dans l’hémicycle ; « cette exigence, si elle était satisfaite, briserait les fondements de la famille, cellule de base de toute société ». « Les homosexuels du Front National ne sont pas favorables au mariage homosexuel », a encore précisé Marine Le Pen, lesquels plaident « pour le droit à l’indifférence et non à la différence ». Cependant, a-t-elle ajouté, « il est assez normal qu’on puisse permettre (aux homosexuels) de se transmettre un patrimoine, pour assurer les vieux jours de leur conjoints ».