Expire le 30 juin le sursis accordé par Nicolas Sarkozy aux 10 000 enfants scolarisés de clandestins qui à cette date devraient retourner dans leur pays. Selon l’Observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration, ces élèves de parents en situation irrégulière pourraient être deux fois plus nombreux. Clandestins qui constituaient des files impressionnantes mardi devant les préfectures, la rumeur d’une régularisation massive et imminente ayant circulé… Sans surprise, l’aile gauche du lobby immigrationniste, de Jack Lang à Olivier Besancenot, a immédiatement dénoncé des rafles d’enfants qui nous rappellent « les heures les plus sombres de notre histoire ». Reste qu’il y a fort à parier que le président-ministre de l’UMP, lui-même « philosophiquement » acquis à la poursuite des flux migratoires, n’ira pas jusqu’au bout de sa mesurette. Un Sarkozy décidément bien retors qui, souvenons nous, appelait de ses vœux en 2002 une baisse drastique du nombre des fonctionnaires et n’en a pas moins « taclé » une nouvelle fois Villepin ces derniers jours lorsque le Premier ministre a annoncé une très timide baisse du nombre de ceux-ci. Dans la course aux voix et au clientélisme, le petit Nicolas est bien le vrai champion…