Le Front National, dans un communiqué paru dimanche soir, a relevé que l’équipe de France de football « a perdu de peu ». « C’est la dure loi du sport qui est aussi en partie la dure loi du hasard ». La veille, sur son « journal de bord », Jean-Marie Le Pen confiait qu’il était plutôt « un homme de rugby », que le football n’était pas « sa tasse de thé » mais, précisait-il, qu’il était « en principe pour l’équipe de France ». « Je suis amateur de spectacle sportif et notre sélection est faite de grands artistes », a-t-il observé. Reste que cette fête du football, qui devrait rester en effet un spectacle et un divertissement, a été l’objet d’une récupération politique par l’établissement, nouvelle illustration des méthodes de sidération de l’opinion par les chantres de la société plurielle. Jamais en reste, Daniel Cohn-Bendit a ainsi fulminé au cours de ce Mondial contre une équipe allemande qu’il a jugé trop blanche et non représentative des minorités ethniques. Et de sentencieux analystes expliquaient ces derniers jours au bon peuple qu’il était symboliquement très important que l’équipe de France gagne cette coupe, 70 ans après les jeux olympiques qui s’étaient déroulés à Berlin sous le régime nazi, où le sprinter noir américain Jesse Owen s’était imposé. Comprenne qui pourra… Silencieux tout au long de cette coupe du monde, mais tablant sur une défaite de l’Italie, Nicolas Sarkozy a choisi le JDD, quelques heures avant la finale perdue contre la Squadra Azura, pour dévoiler son projet de société, voyant dans l’équipe de France de football et Zinédine Zidane « le symbole de cette France plurielle qu’(il) aimerait voir émerger au quotidien ».