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Sujet tabou

Le Club de l’Horloge présidé par Henry de Lesquen tiendra son université annuelle les 30 septembre et 1er octobre prochains à Paris. Signalons que le président du Conseil scientifique du Front National, Hugues Petit, sera au nombre des intervenants. A cette occasion, les « horlogers » entendent notamment rouvrir le débat sur « un sujet tabou », celui de la peine de mort. Dans un communiqué, le Club de l’Horloge a soutenu la démarche du président polonais Lech Kaczinsky, lequel « s’est déclaré favorable au rétablissement de la peine de mort dans son pays ». En effet, « les études économétriques conduites aux Etats-Unis depuis plus de trente ans ont définitivement démontré cette vérité frappée au coin du bon sens : la peine de mort est dissuasive. En exécutant un assassin, on sauve la vie d’au moins vingt innocents. » Cependant, l’Union européenne, par la voix de la présidence finlandaise et d’un représentant de la Commission, a menacé la Pologne de sanctions, en invoquant de prétendues “valeurs” qui interdiraient, selon elle, le rétablissement de la peine de mort dans un Etat-membre… De quoi se mêle l’Union européenne ? La Pologne est un Etat souverain. Aurait-elle moins de droits que l’Arkansas ou l’Oklahoma, qui font partie des Etats-Unis d’Amérique, et qui peuvent décider librement en la matière?
En France, comme en Pologne, la peine de mort a été abolie pour les assassins, et non pour leurs victimes . Or, poursuit le Club de l’horloge, « les abolitionnistes sont objectivement complices des assassins (…), ils prennent fait et cause pour des individus dangereux, susceptibles de récidiver, qu’ils s’efforcent de faire passer pour des victimes, et s’opposent à ce qu’ils soient mis hors d’état de nuire. Les esprits éclairés doivent refuser catégoriquement cette abominable inversion des valeurs, au nom d’une conception authentique de la dignité de l’homme et des principes de la République ». Une argumentation qui est aussi celle du FN et de Jean-Marie Le Pen, seul candidat à la présidence de la République à souhaiter le rétablissement de la peine capitale au nom de la protection des plus faibles et de la restauration d’une échelle des peines cohérente ».

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