Alors que Yannick Urien soulignait les enquêtes d’opinion créditant Jean-Marie Le Pen d’un nombre important de suffrages, la vice-présidente du FN a insisté sur le fait qu’il fallait garder la tête froide. Elle a renouvelé l’appel des nationaux en faveur d‘une grande union patriotique qui n’est pas circonscrite à « l’extrême droite » mais ouverte « à tous les hommes et les femmes de bonne volonté », y compris à gauche, notamment à Jean-Pierre Chevènement. Un appel à se rallier derrière la candidature Le Pen, l’homme qui est susceptible de gagner. Il n’a certes pas toutes les qualités mais « il a des qualités d’homme d’Etat, l’amour de son pays, du courage, un caractère visionnaire ». Car il y a urgence, a-t-elle martelé : « combien de temps avons-nous encore devant nous ? ». « Jean-Marie Le Pen est le meilleur candidat de nos idées (…) nous avons un candidat plus vieux mais avec de jeunes idées, ils ont eux des candidats plus jeunes mais avec des vieilles idées ! ». Certes, « la diabolisation dont nous avons été victimes laisse, laissera des traces ». C’est un inconvénient mais « la diabolisation a atteint mais n’a pas tué Jean-Marie Le Pen », lequel a « l’épaisseur d’âme » nécessaire pour porter une politique courageuse ». Contrairement à Philippe de Villiers, a-t-elle poursuivi, Le Pen « ne s’est jamais couché, s’est opposé au système », « une voix donnée à Le Pen ne sera pas perdue ou utilisée à mauvais escient ».