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Démocratie en danger

Le porte-parole de la France française s’est attardé sur les 500 parrainages nécessaires depuis la loi de 1976 pour se présenter à la présidentielle. Or, ce système, voulu à l’origine par De Gaulle « pour limiter les candidatures fantaisistes », « s’est peu à peu transformé en une arme redoutable au service des candidats des grands partis et de leurs obligés », «un redoutable handicap politique et financier », « un cens numérique inconstitutionnel et anti-démocratique ». Les parrainages étaient une formalité démocratique, ce n’est plus le cas, c’est devenu un outil très efficace pour faire obstacle à des candidats. Soit un acte électoral « non secret » (puisque il y a publication des parrainages) transformant celui-ci en choix politique… auquel cas il ne devrait pas faire l’objet d’une publicité. « L’absence de Le Pen à cause des signatures serait une déflagration politique, disait dernièrement un conseiller de Chirac », a relevé le candidat national, et pourtant, les « sages » du Conseil Constitutionnel ont appelé à passer les parrainages de 500 à 1000 sans en assurer la confidentialité… Bref, nous assistons à une « manipulation dangereuse pour notre démocratie », Jean-Marie Le Pen rappelant qu’en 1995 Philippe de Villiers et Robert Hue avaient lancé un appel aux maires afin qu’ils ne parrainent pas sa candidature. « A huit mois de l’échéance présidentielle nous avons dépassé les 300 promesses de parrainages », a cependant affirmé le candidat national, « nous avons un plan de démarchage des signatures région après région, département après département », l’objectif fixé étant de récolter 600 paraphes afin de se mettre à l’abri de toute mauvaise surprise. « Je ne cherche pas moi à assécher les parrainages, à empêcher d’autres candidats de se présenter », a-t-il précisé.

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