Les sondages publiés depuis des mois en Belgique l’indiquent tous : le mouvement de droite nationale Vlaams Belang (L’intérêt flamand) devrait enregistrer une nouvelle poussée électorale lors des scrutins provinciaux et communaux du 8 octobre prochain. Le VB est actuellement crédité d’environ 25% des intentions de vote. C’est dans ce contexte que l’on a appris la semaine dernière que 19 membres d’un mirobolant groupuscule fascisant, le BBET, composé en partie de militaires belges, a été démantelé. Selon la chaîne flamande VTM, les individus appartenant à cette structure projetaient l’assassinat du leader du Vlaams Belang à Anvers, Filip Dewinter, puis d’une figure de la communauté musulmane de cette ville, l’islamiste Abou Jajah, afin de déclencher des affrontements entre militants nationalistes et immigrés. Bref de créer un chaos duquel serait née l’instauration d’une « Flandre fasciste ». Ce scénario fantasmatique particulièrement tiré par les cheveux a été réfuté par la justice belge, notamment par le porte-parole du parquet, Eric Van der Sijpt. Sans sombrer dans la paranoïa complotiste, relevons que la mise sur le marché médiatique de l’existence de cette sombre machination a pour effet une nouvelle fois d’associer, par ricochet, la droite nationale à la violence. Ce qui n’est pas forcément pour déplaire à un Etablissement belge aux abois qui avait tenté ces dernières années d’interdire purement et simplement les nationaux de toute structure politique, avec la mise à mort judiciaire du Vlaams Blok dont le Vlaams Belang est le continuateur (voir notamment FDA Quotidien des 11, 16/11 204 et 27/12/2004).