Depuis le début de la seconde intifada le torchon brûle en France entre les différents lobbies et officines qui se partagent le marché de l’antiracisme subventionné. L’ex patron de SOS racisme et actuel secrétaire national du PS Malek Boutih a ainsi été condamné jeudi par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris à 1.000 euros d’amende pour avoir diffamé le Mrap dirigé par le Conseiller régional francilien apparenté communiste Mouloud Aounit. Objet du litige, les propos tenus par M Boutih lors d’un colloque organisé le 23 novembre 2003 par le Cercle Léon Blum, sur le thème « antisémitisme, la gauche face à elle-même ». A cette occasion, il avait déclaré notamment : » il y a des formes d’antiracismes différentes: il y a celui du MRAP qui défile aux cris de ‘mort aux juifs’ (…) mais il y a aussi celui de SOS Racisme qui lui organise des débats contre l’antisémitisme et qui l’assume » (FDA Quotidien du 4/12/2003). Un jugement sur son officine que Mouloud Aounit a considéré comme « attentatoire à son honneur et à sa considération ». La manifestation à laquelle faisait allusion Malek Boutih fut celle organisée à Paris par le MRAP en octobre 2000 contre la répression israélienne au début de la seconde intifada. Des jeunes arabo-musulmans présents en nombre avaient alors scandé de violents slogans racistes anti-juifs, ce qui fut fortement reproché à Aounit à l’époque, d’autant que ce dernier attendit plusieurs jours pour condamner l’incident(QP du 12/10/2000).