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La rupture version Sarkozy…

Avec Nicolas Sarkozy, c’est toujours la même rengaine. Cautionnant et participant aux politiques menées par ses amis de la droite mondialisée depuis trente ans, ministre de l’Intérieur depuis 2002 après un bref passage aux Finances, il ne serait pourtant responsable de rien. Alors que le préfet de Seine-Saint-Denis pousse un cri d’alarme répercuté par Le Monde cette semaine sur la ghettoïsation, les violences qui se développent et le recul de l’Etat – voir notre précédente édition – Sarkozy a botté en touche. C’est la faute du laxisme de la justice si les voyous prospèrent puisqu’ils sont relâchés dans la nature a-t-il dit en substance – ce n’est pas totalement faux – mais certainement pas la sienne. Cette explosion de la violence signe pourtant également l’échec fondamental de sa politique qui refuse de s’attaquer aux causes de la criminalité. Mercredi, M. Sarkozy a promis comme d’habitude un renforcement des effectifs policiers, alors que deux CRS ont été roués de coups la veille dans la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes, tombés dans un guet-apens tendu par une bande. Le préfet de Seine-Saint-Denis, signale Le Parisien, note que dans son département, « au cours du premier semestre 2006, les violences contre les personnes ont progressé de plus de 14% et les vols avec violence de plus de 22%. Rackets, rixes, razzias, trafics en tous genres… La loi des bandes s’est peu à peu imposée dans ces quartiers ». « Les chiffres parlent d’eux-mêmes : plus de 100 000 faits de ce type sont recensés chaque année en France, dont près de 50 000 incendies de voitures ». « Le retour de la droite aux affaires devait marquer le début d’une reconquête. Mais les Renseignements Généraux, à longueur de rapports, dépeignent une situation qui n’a guère évolué si ce n’est en intensité. « La ghettoïsation se poursuit », écrivent les grandes oreilles », rapporte encore ce quotidien. Pour les six premiers mois de l’année, les atteintes volontaires à l’intégrité physique des personnes ont augmenté de plus de 8% à Paris et de près de 3,5% dans Le Val-de-Marne.

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