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La fracture

Le 27 septembre, au Parlement de Strasbourg, une majorité de députés a pourtant voté en faveur de l’adhésion d’Ankara, tout en rejetant le paragraphe 49 qui exigeait la reconnaissance du génocide arménien, se soumettant ainsi aux volontés de la Turquie. Le député européen FN Carl Lang a réagi dans l’après-midi dans l’hémicycle à ce vote et au rapport Eurlings sur les progrès réalisés par la Turquie sur la voie de l’adhésion. L’élu frontiste s’est de prime abord félicité des « excellents passages » contenus dans ce rapport, notamment ceux concernant « le génocide arménien que les autorités turques refusent d’admettre, le blocus économique imposé à l’Arménie, le refus de reconnaître Chypre, Etat membre de l’Union européenne ». « Un seul de ces éléments devrait conduire à la conclusion qu’il faut arrêter les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne », a-t-il déclaré. Or, « non seulement le rapporteur n’arrive pas à cette conclusion, mais surtout il ne mentionne pas cette évidence : la Turquie n’est pas un pays européen. 95 % de son territoire est asiatique ; sa capitale, Ankara, est au cœur de l’Asie mineure ; les communautés chrétiennes ayant été éliminées au cours du XXe siècle, 99 % de sa population appartient au monde musulman. La Turquie n’a donc aucune raison d’adhérer à l’Union européenne. Cette évidence, reconnue par les peuples d’Europe, notamment en France et en Autriche, ne l’est pas par ceux qui nous gouvernent. Le vote de ce matin illustre cette fracture », a-t-il observé.

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