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La construction d’une société métissée

L’agression sauvage de deux CRS dans la cité des Tarterêts à Corbeil-Essonnes avait créé l’émoi il y a quinze jours, énième occasion pour Nicolas Sarkozy de se livrer à ses habituelles rodomontades et d’enfiler les formules creuses (FDA quotidien des 22 et 27/09/2006). Nouvelle attaque violente contre les forces de l’ordre, plusieurs dizaines de jeunes de la cité des Musiciens aux Mureaux (Yvelines) ont assailli dimanche sept policiers qui tentaient d’arrêter un automobiliste qui avait pris la fuite. Un véhicule de police a été incendié. Pris sous une pluie de projectiles, les fonctionnaires ont dû abandonner le terrain ; plusieurs d’entre eux se sont vu prescrire jusqu’à quinze jours d’arrêt de travail. Plus d’une centaine de policiers se sont déployés dans la soirée pour « calmer les esprits » dans cette cité où 250 jeunes s’étaient rassemblés. Pas de quoi cependant ébranler les certitudes « plurielles » de notre ministre de l’Intérieur. Député UMP du département des Yvelines, et plus précisément de la ville de Vélizy, Valérie Pécresse, porte-parole de Nicolas Sarkozy à l’UMP, a eu le bon goût de nous révéler, par l’intermédiaire d’un article publié par le quotidien Le Monde le 23 août dernier, le projet politique du très probable candidat de la droite mondialiste : « La France, est une société métissée qui ne se voit pas comme telle. Il faut pourtant le savoir : les habitants des ghettos et ceux des beaux quartiers finiront par se mélanger. Nos frontières vont s’ouvrir à de nouvelles formes d’immigration, venant d’Asie comme des pays de l’Est », s’enthousiasme-t-elle. « Nous sommes à la croisée des chemins et nous avons peur. La peur de l’autre, de l’étranger. […] Si, en tant que responsable politique, nous passons toute notre énergie à panser des plaies, à réécrire le passé pour le rendre plus acceptable, alors nous ne nous projetons plus dans l’avenir, à savoir la construction d’une société métissée », avoue encore Mme Pécresse. Entre Nicolas Sarkozy et Jean-Marie Le Pen, le choix est on ne peut plus clair…

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