Nous évoquions, il y a peu, le soutien accordé par Philippe de Villiers au militant anti-national Robert Redeker (FDA Quotidien du 29/09/2006), professeur de philosophie sur lequel pèseraient des menaces de mort « émanant de la mouvance Al-Qaida » à la suite d’une tribune publiée dans Le Figaro le 19 septembre dans laquelle il attaquait violemment la religion musulmane. Cela lui avait d’ailleurs valu d’être assez méchamment épinglé par la LDH et le Mrap. Un appel en faveur de cet enseignant, au nom de « la défense de nos libertés les plus fondamentales », a été signé par des figures en vue du microcosme : on y retrouve notamment Alexandre Adler, Laure Adler, Elizabeth Badinter, Pascal Bruckner, Raphaël Draï, Roger-Pol Droit, Alain Finkielkraut, Elisabeth de Fontenay, André Glucksmann, Romain Goupil, Claude Lanzmann, Corinne Lepage, Bernard-Henri Lévy, Elisabeth Roudinesco, Guy Sorman, Pierre-André Taguieff, Michel Taubmann, Philippe Val, Marc Weitzmann, etc. Bref, des personnalités que l’on a rarement vues, c’est un euphémisme, se mobiliser pour que lesdites libertés « fondamentales », d’expression et d’opinion, s’appliquent aussi à celles et ceux « qui ne pensent pas dans les clous ». A l’exception notable d’Elisabeth Badinter, laquelle avait déjà signé, le 12 décembre 2005, l’appel des 19 historiens intitulé « Liberté pour l’histoire », qui plaidait pour une remise en cause de la très stalinienne loi Fabius-Gayssot.