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République bananière

Adopté par le Conseil des ministres le 2 juillet 2003, mais jamais soumis au parlement, le projet de loi constitutionnelle relatif au statut pénal du chef de l’État devrait être « rapidement soumis à la commission des Lois de l’Assemblée nationale », a déclaré hier Jacques Chirac devant le conseil des ministres. Dans le collimateur de la justice dans de nombreux dossiers, M. Chirac a su compter dans le passé sur la clémence de la justice. Rappelons un épisode emblématique, celui du non-lieu confirmé en septembre 2005, dont a bénéficié le couple Chirac dans l’affaire dite « des frais de bouche de la mairie de Paris ». Il s’agissait de la dernière possibilité d’ouvrir de nouveau ce dossier qui concerne 2,13 millions d’euros (14 millions de francs) dépensés par le couple Chirac en huit ans pour des frais personnels à l’Hôtel de Ville, notamment des dépenses alimentaires de 600 euros par jour en moyenne (4 000 francs) de 1987 à 1995 (FDA Quotidien du 27/09/2005). Reste que d’aucuns ont souligné que la déclaration chiraquienne ne mange pas de pain puisque l’encombrement du calendrier parlementaire, qui sera clôturé quelques mois avant les élections de 2007, ne devrait pas permettre l’examen de ce projet de loi. Pour Jean-Gilles Malliarakis, qui évoque cette question sur son site « L’insolent », « le vrai procès que mérite M. Chirac ne relève pas des tribunaux. Il est de l’ordre du mépris. Les historiens retiendront de lui l’image, – enfin : la toute petite vignette, – d’un homme qui a certes abaissé la fonction présidentielle, plus que Mitterrand, plus que Giscard. Mais surtout, Chirac a abaissé la France au rang d’une république bananière, crachant sur sa propre identité. Chirac tombera dans l’oubli, comme le plus obscur des Mérovingiens, en espérant qu’un nouveau Charles Martel vienne délivrer la France du chaos intérieur, de la menace extérieure et de la dynastie décadente ».

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