Même si certains membres du groupe de contact font tout pour arriver à un accord dans les délais impartis, c’est-à-dire la fin de cette année, le statut du Kosovo n’est pas encore fixé.
Je sais bien que la partition du Kosovo n’est pas envisagée dans les négociations et que la communauté internationale se moque de la Constitution que vient d’adopter la Serbie, accordant une large autonomie à la province du Kosovo, considérée à juste titre par les Serbes comme le berceau de leur pays. Je sais bien que ces négociations sont un leurre et qu’il s’agit d’imposer la sécession du Kosovo.
Mais le rapport qui nous est proposé aujourd’hui semble considérer que l’indépendance du Kosovo est d’ores et déjà acquise, puisque l’aide qu’il propose de lui accorder n’est ni plus ni moins qu’un don classique à un pays tiers. Les quelques amendements relatifs au respect des droits de l’homme ne sont que gesticulation, la persécution des minorités serbes, sous l’oeil indifférent des forces multinationales, étant une réalité qui devrait justifier la plus grande prudence.