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L’Iran dans la campagne de 2007

Sur le site internet de l’hebdomadaire Marianne, figure un entretien intéressant avec l’historien et démographe (de gauche), Emmanuel Todd, sur la question iranienne. M. Todd, qui a appelé à voter Oui à la constitution européenne et qui, sur des questions aussi essentielles que celles liées à l’immigration, a des positions radicalement différentes de celles du FN, a souvent manifesté sa grande hostilité vis-à-vis de la droite nationale. Mais ses récentes réflexions sur la crise iranienne recoupent en partie les analyses développées par Jean-Marie Le Pen ces derniers mois. M. Todd constate que l’Europe « n’a pas les mêmes intérêts objectifs que les Etats-Unis » et que les Européens se doivent d’établir avec l’Iran et ses réserves pétrolières « un partenariat stratégique » du même genre que celui qu’ils tentent d’établir avec la Russie et ses ressources en gaz. Comme Jean-Marie Le Pen, il estime aussi que si l’Iran possédait l’arme atomique elle n’aurait pas les moyens de s’en prendre à Israël, pays qui possède aussi le feu nucléaire, et ce au nom du principe de dissuasion. « Le thème de l’Iran va structurer l’année électorale en France », affirme-t-il, ajoutant que le risque numéro un pour la paix dans le monde n’est pas l’Iran mais l’actuelle politique étrangère des Etats-Unis. Il souhaite donc que la France dialogue avec Téhéran, une nouvelle puissance émergente qui pourrait être « un facteur de stabilité extraordinaire pour le Moyen-Orient », invitant notre diplomatie à contribuer à l’émergence d’un « monde multipolaire ». Eventualité rejetée par Washington, « qui cherche à nous entraîner dans un conflit avec l’Iran », poursuit-il, de la même façon que les Américains tentent « d’annihiler la puissance russe ».

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