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Guerre interne et « guerre civile »

A l’UMP et au Parti socialiste, on se livre à un remake de « Petits meurtres entre amis » à grands coups de déclarations fielleuses. L’intégriste chiraquien Jean-Louis Debré, président de l’Assemblée nationale, a accusé Nicolas Sarkozy, dans un entretien paru au JDD, de tirer contre son camp et le gouvernement, et il en a profité pour adresser ses « vœux chaleureux à Ségolène Royal » qui, « elle aussi, a dû apprendre à se méfier de ses propres amis. A juste titre. ». Dans le camp des « éléphants », c’est la compagne de François Hollande qui en prend pour son grade, accusée par les clans fabiusien et strauss-kahnien de lâcheté, de flou programmatique, de vouloir fuir les débats internes à un mois de la désignation officielle par les militants du PS de leur champion pour la présidentielle. Pendant que les satrapes de l’Etablissement s’écharpent, nos compatriotes trinquent et constatent l’échec des politiques menées depuis trente ans et la montée en puissance des violences. Vendredi soir, dans le quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), des policiers sont de nouveau tombés dans un guet-apens soigneusement tendu par une cinquantaine de délinquants, attaqués à coup de projectiles et de barres de fer. Un fonctionnaire a été blessé à la mâchoire par un jet de pavé. Le lendemain, à Ris-Orangis (Essonne), une autre équipe des forces de l’ordre a été prise à partie par plusieurs dizaines de « jeunes » encagoulés et armés de battes de base-ball. Les syndicats policiers ont tiré la sonnette d’alarme et ont dit leur crainte devant la volonté des bandes de s’en prendre physiquement aux policiers. Certains prédisent même un embrasement des quartiers « pluriels » pour « fêter » le premier anniversaire des émeutes d’octobre-novembre dernier, Jean-Marie Le Pen soulignant que la France est menacée d’une « guerre civile ». Le ministre-président de l’UMP a compris que son échec à rétablir l’Etat de droit, malgré ses talents de propagandiste, était de plus en plus patent. Pour preuve, l’immigrationniste Sarkozy a renoncé à venir se pavaner devant les caméras à Epinay, peu désireux désormais d’accoler son image au symbole des échecs de sa politique.

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