Dans une tribune intitulée « Les immigrés sont là pour rester, faisons-leur de la place » (sic), publiée le 28 septembre dans Libération, Driss El-Yazami, « Délégué général de l’association Génériques », et Jean-Marc Salomon, « sociologue », expliquaient qu’il y a « urgence à réorienter les dynamiques politiques locales, à diminuer les pressions électorales de la frange xénophobe de l’électorat. En cela, la question du droit de vote des étrangers aux élections locales est autant une priorité pour les immigrés que pour les nationaux. Pour les premiers (…) ce serait un pas vers l’égalité. Pour les seconds, ce serait un moyen de desserrer l’étau extrémiste. C’est parce qu’en France il n’y a jamais eu un parti d’extrême droite réunissant autant de suffrages sur une si longue période que ce serait prendre un risque grave de faire preuve de nouveaux atermoiements ». Un avis visiblement partagé par le député Françoise de Panafieu, candidate de l’UMP pour les municipales à Paris en 2008, qui, à l’instar de Nicolas Sarkozy, s’est prononcé lundi en faveur du droit de vote des étrangers non européens. « Les étrangers doivent avoir le droit à la parole pour les élections locales », a-t-elle affirmé. Une déclaration qui coïncide avec le lancement initié par les réseaux immigrationnistes de gauche de la troisième campagne de « Votation citoyenne », en faveur du droit de vote des étrangers, du 16 au 22 octobre, campagne lancée à Paris par Bertrand Delanoë sur le parvis de l’hôtel de ville.