La parole est tout de même donnée à quelques cadres du Front National. « 2002 a montré qu’il était possible [pour Jean-Marie Le Pen de se qualifier pour le second tour de la Présidentielle] ». « Le coup est tout à fait renouvelable, à condition de franchir le barrage des parrainages », observe ainsi Michel Guiniot, Secrétaire national aux fédérations qui, avec Dominique Martin, secrétaire départemental de Haute-Savoie, s’occupe de la coordination de la collecte des signatures sous la houlette de Fernand Le Rachinel. Dominique Martin qui affirme pour sa part que « l’accès au second tour est arithmétiquement acquis » sachant que « dix millions de personnes ont déjà voté une fois Le Pen » et pour peu que la droite nationale réussisse « à convaincre » le « réservoir des 30 % d’abstentionnistes ». « Les Français en ont marre et, s’il se traduit dans les urnes, le rejet de la classe politique devrait nous profiter », relève encore Jean-François Touzé, Secrétaire national aux élus. « Il y a sur l’immigration une prise de conscience des Français qui veulent se réapproprier leur propre pays. Avec cette présidentielle, ils ont la possibilité de se débarrasser d’un système où plus rien n’est debout », juge Marine Le Pen, directrice stratégique de la campagne.