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Rendre la parole au peuple, tout simplement

Le Parisien consacrait jeudi sa Une et son dossier au « populisme », qualificatif dont est toujours affublé Jean-Marie Le Pen par ses adversaires, terme qu’il ne récuse pas comme il le soulignait le 16 octobre sur le plateau de canal plus : « Ce n’est pas une injure, être le candidat du peuple, c’est valorisant ». Aujourd’hui Ségolène Royal est à son tour taxée de populisme – le terme de démagogie eut été plus juste – suite à sa volonté exprimée récemment de mettre en place des « jurys populaires » qui évalueraient la politique de leurs élus. La fracture entre les Français et les politiciens est telle que cette mesure est approuvée par 59 % de nos compatriotes (63 % des électeurs de gauche) selon un sondage CSA publié dans ce même numéro du Parisien. Une idée récusée par Jean-Marie Le Pen qui démontre, une nouvelle fois, que son populisme ne s’apparente pas à sa « définition classique » que rappelle l’universitaire Jacques Marseille dans ce même journal à savoir « coller au plus bas instinct du peuple ». En effet, le candidat à la présidence de la République explique ainsi que « le remède démocratique à la crise de la démocratie n’est pas dans une politique de soviets, dont on a déjà vu à quoi elle aboutit, mais dans l’ouverture loyale des instances représentatives de la République à tous les courants d’opinion, par l’instauration de scrutins à la proportionnelle intégrale ». Pareillement, Jean-Marie Le Pen se prononce contre « le vote obligatoire », arguant que « la montée de l’abstention est la conséquence de la perte de légitimité des élus. Le référendum de 2005 en a été une illustration éclatante : 54 % des électeurs ayant rejeté un texte approuvé par 90 % des parlementaires. Le Front National, seul grand parti ayant appelé à voter NON, malgré ses millions d’électeurs, n’a cependant aucun élu à l’Assemblée. Pour réconcilier les Français avec la politique, il faut non pas rendre obligatoire le vote, mais instaurer le scrutin proportionnel intégral ».

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