Quatre bus et des véhicules incendiés à coups de cocktails Molotov par des commandos cagoulés à Bagnolet, Athis-Mons, Nanterre, et Vénissieux, des policiers caillassés dans les quartiers : la presse s’est faite l’écho des incidents survenus dans les quartiers dans la nuit de jeudi à vendredi. Anniversaire des émeutes oblige, les médias se sont sentis obligés d’évoquer ces exactions qui sont trop souvent le lot quotidien dans les 600 à 700 zones sensibles officiellement répertoriées par les pouvoirs publics. Les bus, dont les incendies sont plus « spectaculaires », semblent être la nouvelle cible des jeunes, rapportait Libération vendredi qui citait la RATP estimant que « c’est l’Etat qui est visé à travers » les incendies de ses bus. « Un responsable policier ne cache pas sa crainte de voir les cas d’autobus incendiés se multiplier. C’est plus risqué que de balancer des caillasses, mais la pression monte. Les blogs sont particulièrement actifs. Beaucoup soulignent qu’il faut faire quelque chose à la mémoire des deux garçons qui sont morts [l’an dernier à Clichy] », rapporte encore le quotidien.