Jean-Marie Le Pen était dimanche au Palais des Congrès de Bordeaux pour un banquet patriotique qui a réuni un millier de convives. Le candidat à la présidence de la République y a prononcé un discours centré sur le thème de la justice et a rappelé les fondamentaux pour rétablir la paix civile et faire reculer l’insécurité. Plaidant pour que notre justice, qui souffre d’un manque criant de « moyens », retrouve une échelle des peines cohérentes, avec au sommet la peine de mort pour les crimes les plus odieux, Jean-Marie Le Pen a aussi fustigé le délabrement de notre système carcéral. Délabrement qui condamne les prisonniers à des conditions de détention souvent dégradantes, peu dignes d’un pays moderne. Aussi a-t-il appelé de ses voeux la création de 100 000 places de prison supplémentaires pour permettre à la fois une meilleure séparation des catégories de détenus et une application effective des peines de prison ferme. Car « on ne sanctionne plus assez, plus assez vite, plus assez fort », a-t-il souligné, relevant au passage un des grands tabous de ce débat à savoir que « 60 à 70 % des délinquants [sont] d’origine étrangère ». Soucieux de l’indépendance de la justice, le président du FN a indiqué que, s’il était élu, il conviendrait d’interdire la politisation et la syndicalisation des magistrats. « Je n’ai plus aucune confiance dans la justice de mon pays, que je crois, malgré la présence de nombreux magistrats honnêtes, globalement corrompue, aux ordres et profondément pervertie par des idéologies néfastes », a-t-il déclaré, évoquant un Syndicat de la magistrature « proprement subversif ». Sans même parler de l’enseignement marxisant délivré au sein de l’Ecole nationale de la magistrature, où on apprend notamment que « le délinquant est une victime de la société, un écorché vif, un cœur d’or blessé et j’en passe ! ».