Mais la question du moment est bien de savoir si le porte-parole de la France française obtiendra ses 500 parrainages. A l’UMP, comme d’habitude, on nage en pleine hypocrisie et dans le double langage, des élus affirment qu’il ne faut pas que Jean-Marie Le Pen ait ses signatures. Dans le même temps, Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l’Assemblée, et le Premier ministre Dominique de Villepin se sont prononcés pour que Jean-Marie Le Pen puisse se présenter aux suffrages des électeurs. La très immigrationniste Valérie Pécresse, porte-parole de l’UMP et apôtre enthousiaste de la « France métissée » (FDA Quotidien du 4/10/2006), n’a pas déjugé MM. Villepin et Accoyer mais a menacé les élus de droite qui souhaiteraient parrainer le président du FN en rappelant que c’est l’UMP qui donnerait les investitures municipales en 2008… Marine Le Pen a prévenu à son tour que « des consignes seront données pour faire battre les députés UMP ayant déclaré que Le Pen ne doit pas avoir ses signatures ». Lors de la Convention présidentielle du Bourget, s’exprimant devant les journalistes, Jean-Marie Le Pen a répondu aux questions sur sa collecte des signatures. « Sur 10 maires, il y en 5 qui disent à mes envoyés je voterai pour Le Pen, et là-dessus, il y en a à peine un qui me donne sa signature », a-t-il expliqué. Ce ne sont pas tant les états-majors politiques qui font pression, mais des gens agissant au niveau local en « téléphonant la nuit » ou en « menaçant » les maires, suivant la stratégie du « harcèlement démocratique » préconisée par le député socialo-trotskyste Jean-Christophe Cambadélis. Le candidat à la présidence de la République a donc réitéré son souhait que les noms des signataires ne soient pas rendus publics.