Le 5 novembre, au premier tour de la cantonale partielle de Mormant (Seine-et-Marne), la frontiste Martine Clément-Launay affrontait deux élus et notables locaux, le candidat soutenu par la gauche socialo-communiste André Berquier, et Anne-Marie Abiven adoubée par l’UMP et l’UDF. Malgré une forte abstention qui l’a privée d’un second tour, la candidate du FN avait recueilli 18% des voix. Alors que la « championne » locale de la droite parlementaire était assez fortement distancée par son concurrent de gauche, l’arithmétique électorale démontrait clairement que la clé du scrutin était entre les mains des nationaux. Martine Clément-Launay avait indiqué qu’elle appellerait à voter pour Mme Abiven si celle-ci parrainait la candidature de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle : « nous leur tendons la main, nous sommes bien implantés dans le canton, c’est à eux d’accepter ce rapprochement ». Mais c’est décidément une habitude, les états-majors de la droite courbe ont préféré faire gagner la gauche plutôt que de faire un geste d’ouverture vis-à-vis de la droite nationale. Pourtant, « La victoire était absolument certaine en unissant nos forces », a indiqué le FN dans un communiqué paru lundi qui souligne que le Mouvement de Jean-Marie Le Pen a « loyalement proposé à l’UMP et à l’UDF un accord pour appeler à voter en faveur de leur candidate ». « Il nous a été opposé une fin de non-recevoir méprisante. Nous avons donc appelé nos électeurs à sanctionner cette attitude suicidaire de la droite la plus bête du monde ». Logiquement, c’est donc le socialiste André Berquier qui a remporté l’élection cantonale partielle de Mormant le 12 novembre, la gauche conservant la majorité au conseil général de Seine-et-Marne.