Invitée de Jean-Michel Aphatie sur RTL jeudi, Marine Le Pen a été questionnée sur ce problème. La directrice stratégique de la campagne a relevé que si un maire sur deux des communes rurales rencontrés par les démarcheurs des équipes Le Pen indiquait qu’il avait l’intention de voter pour le candidat du Front National, au final c’est l’ensemble des électeurs qui doivent pouvoir voter pour Jean-Marie Le Pen. La vice-présidente du FN a indiqué que Jean-Marie Le Pen avait envoyé un courrier au Premier Ministre pour lui demander que soit mis fin à la publication des parrainages, laquelle permet des pressions sur les élus, et « aggrave la difficulté des candidats qui ne sont pas ceux du système dans leur recherche des signatures ». Et Marine Le Pen de préciser encore que le Conseil constitutionnel, « intégralement UMP », semble avoir décidé de réduire le délai de recueil des parrainages. En 2002, l’envoi devait être effectué le 21 février pour un dépôt définitif le 4 avril ; il semblerait désormais qu’il aurait été décidé d’un envoi le 1er mars pour le 16 mars ! « On cherche à éliminer de la course des grands candidats qui ne plaisent pas au pouvoir, c’est insoutenable ». « J’espère que Dominique de Villepin suivra l’avis du sénateur Jean-Louis Masson » – qui s’était exprimé dans ce sens notamment dans Rivarol, voir FDA Quotidien du 6/04/2006 – « pour que la publication des parrainages cesse et qu’un collège de magistrats en vérifie la légalité ».