Pressions sur les maires d’autant plus fortes, nous l’évoquions en début de semaine, que l’éventualité de la présence du président du FN au second tour est prise de plus en plus au sérieux par le microcosme politico-médiatique. Jean-Marie Le Pen a ainsi relevé mercredi que « les sondages [en sa faveur] sont actuellement le double de ce qu’ils étaient en 2001 à la même époque. […] Je ne sais pas contre qui je serai au deuxième tour », a-t-il ajouté. Selon le baromètre présidentiel TNS-Sofres-Unilog pour RTL/Le Figaro et LCI, diffusé dimanche 12 novembre, Ségolène Royal – investie jeudi candidate à la présidentielle par six adhérents socialistes sur dix – est créditée de 34 % d’intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle, à égalité avec Nicolas Sarkozy, ce dernier chutant de deux points. Jean-Marie Le Pen obtiendrait 13 % des voix (+ 2 points), et François Bayrou 7 % (score identique). Selon un autre sondage CSA paru le 11 novembre dans l’hebdomadaire Marianne, au premier tour, Mme Royal obtiendrait 29 %, M. Sarkozy 30 %, Jean-Marie Le Pen 15 %, François Bayrou 6 %, Jean-Pierre Chevènement 3 %, Arlette Laguiller 3 %, Olivier Besancenot 4 %, Marie-George Buffet 4 %, Dominique Voynet 3 %, Philippe de Villiers 2 %. Enfin, il est à noter que les mois de campagne à venir seront bien évidemment déterminants puisque cette enquête d’opinion révèle qu’entre 30 et 33 % des sondés hésitent entre l’abstention et le vote blanc ou nul. Or, comme le notait le directeur de CSA, Roland Cayrol, dans Le parisien lundi, les poussées électorales de Jean-Marie Le Pen se font dans les quinze derniers jours…