Guy George, le responsable frontiste en Nouvelle-Calédonie, et les trois autres élus FN du Congrès « combattent avec toute la force nécessaire » cette volonté de geler le corps électoral, a indiqué Marine Le Pen qui a relevé que c’est au moment où, en Métropole, les partis du système et leurs candidats manifestent leur volonté de faire voter les immigrés que l’on décide, sur un territoire français d’Outre-mer, d’empêcher des Français de voter ! Dans un courrier envoyé aux parlementaires, Marine Le Pen évoque la nature anti-démocratique d’un projet né « d’un pacte secret » qui consacre une « rupture d’égalité entre Français établis sur la même partie d’un territoire de la République ». « Situation d’autant plus grave que les provinces demeurent des collectivités territoriales de la République et que l’article 188 de la loi du 19 mars 1999 retirait le droit de vote à des nationaux français qui avaient, depuis de très nombreuses années, ancré sur cette île le centre de leurs intérêts matériels et moraux ». « Or, il s’agit aujourd’hui, sans nouvelle consultation des Calédoniens, de vous faire voter une modification de ces accords souverainement entérinés par référendum. […] On évoque à ce jour, pour justifier cette forfaiture, la parole de l’Etat . Nous vous rappelons solennellement que la seule parole que l’Etat se doit de respecter est celle des Calédoniens qui, en votant les accords de Nouméa, ont choisi un corps électoral glissant – c’est-à-dire normalement ouvert à chaque Français venant s’installer en Nouvelle-Calédonie. Tout le reste relève d’une manœuvre dont le RPCR, les indépendantistes et Jacques Chirac portent l’entière responsabilité. […] Le Front National et les millions d’électeurs qu’il représente vous demandent avec force de respecter notre Constitution et notre République française et, en conséquence, de rejeter ce projet de loi constitutionnelle qui, au-delà de la trahison morale qu’elle contient, peut s’avérer un précédent dramatique pour l’unité nationale. Il vous demande au minimum de consulter les Calédoniens sur cette question précise par la voie d’un nouveau référendum », indique encore la vice-présidente du FN dans son courrier envoyé jeudi aux députés.