L’élaboration de ces affiches renvoie à deux grandes idées, a expliqué la directrice stratégique de la campagne. La première étant celle de « l’échec collectif de la classe politique », l’incapacité des partis du système à répondre aux attentes et aux aspirations de notre peuple, à sortir la France du marasme où ils l’ont plongé. Sachant, a précisé Marine Le Pen, que Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sont bien évidemment « comptables de ce bilan » catastrophique, et ont tous deux leur part de responsabilité dans le déclin de notre pays. La seconde idée déclinée par ces affiches est aussi que « l’ensemble du peuple français est touché par cette casse du siècle ». Lors de la campagne référendaire sur la Constitution européenne, les médias ont constaté que les Français « se sont saisis du débat politique », a relevé la vice-présidente du Front National. Logiquement, Jean-Marie Le Pen a souhaité donner « une place centrale » au peuple français, en le plaçant au cœur de sa campagne comme l’attestent d’ailleurs les mesures qu’il défend, que ce soit la proportionnelle intégrale aux élections ou le recours à la démocratie directe, au référendum sur les grands sujets de société. Symboliquement, cette volonté s’incarne dans l’affiche centrale que nous évoquions plus haut où Jean-Marie Le Pen est entouré par des Français qui l’accompagnent vers un destin commun, affiche qui illustre la volonté de réconciliation nationale. Le slogan qui l’accompagne – « Avec Le Pen, tous ensemble, relevons notre France » – illustre aussi « le refus du fatalisme », le fait que chacun « a sa part de responsabilité dans le redressement de notre pays », Jean-Marie Le Pen incarnant « une candidature de rassemblement du peuple français débarrassé des spécificités religieuses, ethniques ou même politiques… ».