Jean-Marie Le Pen était, lundi matin 18 décembre, l’invité de Jean-Michel Aphatie sur RTL, de retour de vacances et « en pleine forme » dixit le journaliste, « avant la seconde étape de la présidentielle », le président du FN précisant qu’il ne prendrait pas d’autres congés avant l’élection. Le candidat à la présidence de la République a été questionné sur le sujet qui agite les rédactions actuellement, à savoir sa nouvelle campagne d’affiches, sur le thème générique « droite/gauche ils ont tout cassé », présentée la semaine dernière par la directrice stratégique, Marine Le Pen. L’affiche qui a le plus retenu l’attention des médias est celle mettant en scène une jeune femme apparemment d’origine maghrébine. « Je suis le premier homme politique à avoir présenté la candidature d’un arabe en 1957 et une musulmane en 1986 au Conseil régional », a rappelé Jean-Marie Le Pen. « Si j’ai choisi cette affiche » – avec la jeune femme en question – « c’est qu’elle ne me gêne pas ». « Celle-ci a retenu l’attention » mais cinq autres Français sont présents sur les autres affiches, a relevé encore le chef de file des nationaux. Interrogé sur la supposée polémique suscitée par la représentation de cette jeune fille, Jean-Marie Le Pen a été très clair : « je tranche les discussions au titre de président du Front National et de candidat à la présidence de la République. C’est moi qui ai la haute main sur ma publicité si j’ose dire ». Pour autant, il n’y a pas eu de débats au sein de la direction du Front National sur la pertinence de cette affiche, a-t-il relevé. La jeune femme en question étant « un des éléments du public auquel je m’adresse qui est le public français », « s’il y a eu ce choix c’est qu’il était délibéré », a-t-il indiqué. « Je ne me détermine pas par rapport aux censeurs de la politique française dont je connais l’inimitié à mon égard mais en fonction des intérêts du peuple français et de la France, je tiens une ligne somme toute directe depuis un certain nombre d’années ! ».